Du 7 novembre 2025 au 22 mars 2026, Caumont-Centre d’Art présente une exposition exceptionnelle réunissant des œuvres issues de la collection d’Oscar Ghez, industriel d’origine tunisienne et collectionneur passionné. À travers un parcours à la fois chronologique et thématique, vous êtes invité à retracer l’évolution de la peinture française au tournant du XXe siècle.

Un voyage unique à travers l’art moderne

Le parcours de l’exposition vous offre une traversée foisonnante des grands courants ayant façonné l’art moderne. École de Paris, Nabis, néo-impressionnisme ou encore cubisme : les tableaux collectionnés par Oscar Ghez illustrent l’audace picturale et la diversité qui traversèrent une époque des plus inventives.

Au fil d’expérimentations chromatiques, de portraits et de scènes de genre, les œuvres sélectionnées par Oscar Ghez dessinent sous nos yeux différents pans de l’histoire, de la fin du Second Empire à l’entre-deux-guerres, en évoquant aussi les débuts de l’industrialisation.

Après avoir découvert le réalisme sensible des impressionnistes avec Le Pont de l’Europe de Gustave Caillebotte, laissez-vous surprendre par le pointillisme affirmé de Maximilien Luce et l’impressionnant sens du détail de Vallotton. Puis émerveillez-vous devant l’intensité colorée des fauves, à travers des œuvres comme le Nu au canapé bleu de Manguin ou Le Marché à Marseille de Dufy. Terminez votre voyage en admirant la force créative du cubisme, à travers des toiles comme L’Aubade de Picasso.

L’art au service de la paix : le regard singulier d’un collectionneur

Visionnaire guidé par une curiosité insatiable et un goût affirmé pour l’innovation picturale, Oscar Ghez s’est intéressé à des artistes encore peu reconnus à son époque, devenus plus tard de grands noms de l’histoire de l’art moderne.

Très tôt, il a mis en lumière des femmes peintres comme Suzanne Valadon (Nu au canapé rouge), Tamara de Lempicka (Perspective) ou Marie Bracquemond (Sur la terrasse à Sèvres), anticipant de plusieurs décennies la redécouverte actuelle de ces créatrices longtemps invisibilisées.

Guidé par une conviction humaniste – « l’art est un langage universel » –, il a aussi rendu hommage à de nombreux artistes juifs ayant péri durant la Shoah, en faisant don de 137 de leurs œuvres à l’Université de Haïfa en 1978.

Pourquoi visiter l'exposition sur la collection d’Oscar Ghez à Caumont-Centre d’Art?

Une collection réunissant près de 60 chefs-d’œuvre issus de 38 artistes différents ;
Une traversée captivante de l’histoire occidentale au tournant du XXe siècle ;
La découverte d’une figure unique du collectionnisme moderne ayant recueilli plus de 5 000 œuvres d’art en seulement 30 ans.

Offrant un véritable voyage dans une époque artistique foisonnante, cette exposition sur la collection d’Oscar Ghez interroge le rôle du collectionneur comme acteur de l’histoire de l’art et invite à repenser ce qui mérite d’être transmis et reconnu.

Avec le mécénat de

6 dates marquantes sur Oscar Ghez et sa collection

1905 : Oscar Ghez naît à Sousse, une ville côtière de l’Est de la Tunisie. Enfant, il collectionne déjà… des coquillages, des timbres et des pièces de monnaie.
1922 : il ouvre avec son frère une usine de production de pièces en caoutchouc dans la région de Rome. Juifs et immigrés, les frères sont inquiétés par les lois raciales antisémites de Mussolini, et parviennent à négocier l’échange de leur usine avec une usine Pirelli située près de Lyon, dont ils tireront fortune ;
1939 : durant la Seconde Guerre mondiale, les Ghez trouvent refuge aux États-Unis, où Oscar Ghez travaille pour le Pentagone à planifier le débarquement des troupes américaines en Italie ;
Années 1950 : revenu en Europe, il commence à acquérir ses premiers tableaux. Il vend sa société pour se consacrer pleinement à sa collection d’œuvres d’art, qui s’étend de la révolution impressionniste à l’avant-garde du XXe siècle.
1968 : il inaugure le musée du Petit Palais à Genève, dans un hôtel particulier du XIXe siècle, afin de partager sa passion avec le grand public ;
1998 : officier de la Légion d’honneur et chevalier des Arts et des Lettres, il meurt à Genève à l’âge de 93 ans.

L'équipe

Commissariat

Marina Ferretti
Après avoir été responsable des Archives Signac de 1983 à 2012, chargée de mission pour la création du musée Pierre Bonnard au Cannet de 2003 à 2008 et directrice scientifique du musée des impressionnismes Giverny de 2009 à 2019, Marina Ferretti est aujourd’hui historienne d’art indépendante, spécialiste du postimpressionnisme. Elle a souvent été commissaire d’expositions, notamment Signac 1863-1935 (2001, Paris, Galeries nationales du Grand Palais, Amsterdam, Musée Van Gogh et New York, The Metropolitan Museum of Art), Signac, les harmonies colorées (2021, Paris, musée Jacquemart-André) et Signac collectionneur (2022, Paris, musée d’Orsay). À Giverny, elle a été responsable de la programmation du musée et a assuré le commissariat de nombreuses expositions, notamment Le Jardin de Monet à Giverny (2009), Bonnard en Normandie (2011), Signac, les couleurs de l’eau (2013), Caillebotte, peintre et jardinier (2015), Japonismes/Impressionnismes (2018) et H.E. Cross, Peindre le bonheur (2018). Elle a publié de multiples ouvrages et essais concernant la peinture de la seconde moitié du XIXe siècle jusqu’à l’aube du XXe siècle.

Petit Palais de Genève

Prof. Claude Ghez, Président Directeur de l’Association des amis du Petit Palais.
Marjorie Dugerdil Klein, Conservatrice de la collection.

Production et réalisation

Emmanuelle Lussiez, Directrice des expositions de Culturespaces ;
Milly Passigli, Directrice de la programmation des expositions ;
Madeleine Balansino, Responsable des expositions de Caumont-Centre d’Art ;
Kelly-Christina Grant, Chargée d’expositions de Caumont-Centre d’Art ;
Livia Lérès, Domitille Sechet et Mathilde Seys pour l’iconographie au sein de Culturespaces.